La dépendance de De Gaulle face à Churchill ...
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general de Gaulle
Londres en 1940, beaucoup ont de sérieux atouts pour poursuivre la lutte: les Norvégiens ont mille navires, les Hollandais un gouvernement élu et un monarque respecté, les Polonais une forte aviation, les Belges une colonie africaine immensément riche... La France libre, elle, n'a rien de tout cela, et sa dépendance initiale à l'égard des alliés britanniques est à peu près totale. Economiquement, elle en est tributaire pour sa subsistance matérielle: pas une ration alimentaire, pas un litre de carburant, pas un mois de loyer qui ne soit en définitive réglé par le gouvernement de Sa Majesté - et par les autorités américaines après les accords prêt-bail de mars 1941. Militairement, elle ne peut recruter et entretenir ses forces armées que grâce au concours direct du War Office, du ministère de l'Air, de l'Amirauté, et surtout à celui du Premier ministre et ministre de la Défense Winston Churchill. Politiquement, elle ne peut communiquer avec la France et le monde que grâce à la BBC et à l'Intelligence Service. Stratégiquement, son chef s'est engagé à accepter les directives générales du commandement britannique. Psychologiquement, il porte les stigmates et les complexes d'infériorité d'une nation et d'une armée défaites, au milieu d'alliés anglo-américains confiants, invaincus, et dont les armées ne cessent de se renforcer. Personnellement, enfin, il dépend étroitement de la bonne volonté de ses hôtes britanniques, pour son logement et celui de sa famille comme pour ses moindres déplacements...
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De Gaulle avant 1947